>> Interview



Notre section "interview" qui englobera nos échanges avec ceux qu'ont accepté de participer et répondre à nos questions .Un grand merci à eux, aussi vous trouverez nos réponses aux autres médias et associations .



>>L'interview de Mat Fournier par LeXo Fanzine

Un entretien avec Mat Fournier

 

-Une petite présentation s’impose : Mathilde Fournier c'est qui ?

Ça c'est en fait une question très difficile : "Mathilde Fournier" n'existe plus. Il y a quelques années, j'ai commencé une transition pour changer de genre, et j'ai changé mon prénom en "Mat". Je suis passé au masculin... Donc "Mathilde Fournier" est mon nom d'auteur d'il y a quelques années, quand j'écrivais encore au féminin, et que j'avais un prénom féminin.

 

-Quel est votre parcours, votre formation ?

J'ai travaillé comme journaliste, auteur free lance, scénariste... beaucoup de boulots qui touchent à l'écriture. Ensuite j'ai repris mes études, et maintenant je termine une thèse de littérature comparée à l'Université Paris 8, tout en enseignant le français dans une université américaine.

 

-Comment est née cette passion pour l'écriture et pourquoi?

Quand j'étais enfant, du plus loin que je me souvienne, j'inventais des histoires dans ma tête. J'ai appris à lire et j'ai commencé à me plonger dans les histoires inventées par les autres. Et très vite j'ai découvert que je pouvais faire la même chose, écrire mes histoires, et que ça pouvait leur donner une certaine réalité.

 

-D’où vient votre inspiration?

Je trouve mon inspiration dans la nature, pas dans le sens où j'écris sur la nature, mais parce que c'est en passant du temps dans la nature que j'arrive à réfléchir, à rassembler mes pensées, et à organiser des mots et des idées.

 

-A quel genre littéraire estimez-vous appartenir, et pourquoi ?
Je ne sais pas du tout... J'espère écrire des romans, et j'espère qu'ils sont assez bons pour "se lire comme des romans". Et si on me range sous l'étiquette "LGBT", c'est une étiquette dont je serai fier.

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot?

J'aimerais bien avec un espace entièrement dédié au boulot, mais comme ma maison est toute petite, mon espace d'écriture c'est juste le bureau sur lequel je travaille. Du coup je suis très maniaque avec ce bureau, j'ai tout une organisation et je ne supporte pas qu'on y touche. Pour le rituel de travail, pas d'horaires précis, mais quelques trucs : par exemple ne pas se mettre à écrire quand ça n'est pas le moment, quand je suis trop fatigué par exemple, ou préoccupé, ou quand je n'ai pas assez de temps devant moi. Parfois il vaut mieux savoir s'arrêter plutôt que de s'acharner.

 

-Que trouve-t-on dans votre bouquin "Dedans/Dehors" ?

Du rêve, des filles, du sexe, de la musique, une ville la nuit, des paysages de montagne, l'amour et la solitude.

 

-Seriez-vous malheureux si vous étiez dans l'impossibilité d'écrire ?

Oui ! Enfin je suppose que je continuerais à fabriquer des textes dans ma tête…

 

-Envisagez-vous d'autres projets ?

Je suis en train de terminer une thèse, et c'est un projet énorme qui pour l'instant prend le pas sur tout le reste. Mais j'ai plein de projets pour la suite, comme de continuer mon blog White Zone http://whitezone.over-blog.com/.

 

-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Aimer la vie, essayer de ne pas faire de mal aux gens qui m'entourent.

 

-Une dernière question pour finir, selon vous qu'est-ce qu'un bon livre ?

Un bon livre, c'est d'abord un livre qui donne du plaisir à ses lecteurs. Et c'est un livre qui a donné du plaisir à son auteur et à tous les gens qui ont travaillé dessus ; c'est un livre fait avec du savoir-faire, du respect, de la générosité et de l'amour.

 

Et le mot de la fin Rien ne finit jamais au moment où on le croit.

 

Par LeXo Fanzine

 


>>L'interview de Anne Blanchey par LeXo Fanzine

 

Un Entretien avec Anne Blanchy

 

-Une petite présentation s’impose : Anne Blanchey c'est qui ?

Anne Blanchey est une amoureuse des mots, une rêveuse la pointe des pieds sur terre, une lesbienne et une féministe convaincue.


-Quel est votre parcours, votre formation ?

Mon univers a toujours été dans les livres. D’abord libraire, puis conseillère informatique pour les libraires, je suis aujourd’hui écrivaine, biographe pour anonymes et auteure de nombreux articles sur différents sites ou blogs.


-Comment est née cette passion pour l'écriture et pourquoi ?

Saint-John Perse a écrit dans un de ses poèmes :

« À la question toujours posée :

"Pourquoi écrivez-vous ?"

La réponse du poète sera toujours la plus brève :

"Pour mieux vivre." »

Ma passion pour l’écriture est née d’un besoin d’exprimer des choses. C’est un moyen posé, on prend le temps d’écrire (et de lire). L’écriture est un champ de possible, un univers où l’imaginaire n’a aucune limite. Écrire a quelque chose de salvateur en même temps qu’il permet d’échanger des idées, une imagination.

 -D’où vient votre inspiration?

L’inspiration est partout. D’un événement dont on est témoin, d’une réflexion entendue quelque part qui déclenche une histoire, d’une personne qui inspire un personnage ou tout simplement de l’imagination pure et dure.


-A quel genre littéraire estimez-vous appartenir, et pourquoi ?

J’écris des choses très différentes, sur des sujets différents. Il n’y a pas vraiment de genre littéraire. Pour mon roman « Une main sur ma nuque », le public est essentiellement lesbien. Ce qui est logique puisque le livre est estampillé lesbien. Pourtant, ce livre s’adresse à tout le monde, hétéro, homos, bi, hommes, femmes, tous genres. Nous avons tous vécu une rupture et la douleur est la même qui que nous soyons.

Je n’appartiens à aucun genre littéraire, j’écris des romans, des récits, des nouvelles fantastiques, des articles littéraires, culturels ou sur l’Histoire, ou encore des scenarii de longs métrages.

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot ?

Quand on vit à Paris, il est important de trouver un endroit calme et dans lequel on se sente bien pour écrire. J’ai confectionné une petite pièce dans mon appartement qui me sert de bureau. Je peux y travailler sereinement, du moins quand mon chat ne s’endort pas sur mon clavier.

Sinon, tous les lieux sont bons pour écrire, prendre des notes, inscrire une ou deux idées sur un bloc-notes. Pour ma part, j’arrive à me créer une bulle dans les transports en commun, sur une terrasse de café parisien ou dans un parc. Il est aussi important de ne pas se cloisonner et de rester ouvert au monde.

Des petites manies ? Un grand oui ! J’ai besoin que tout soit rangé chez moi pour pouvoir écrire. Si c’est rangé chez moi, ce le sera aussi dans ma tête. J’écris d’abord mes idées à la main dans un cahier, les ordonne, rédige un premier jet, toujours à la main. Ensuite, je tape le tout sur mon ordinateur, en faisant une première correction. Puis, je relis, corrige, re-relis, re-corrige et ainsi de suite.

-Que trouve-t-on dans votre livre une main sur ma nuque?

Ce livre est né d’une rupture. Il raconte tous les sentiments qui nous passent par la tête au moment où notre monde s’écroule. De la tristesse à l’incompréhension, de la frustration à la haine, de la nostalgie à l’espoir, du besoin de séduire à nouveau, de la perte de sens, de la liberté retrouvée, de la reconstruction.

Vous pouvez consulter mon site www.anneblanchey.fr pour en savoir un petit peu plus.

 

- Est-ce que "une main sur ma nuque" est inspiré de la réalité ou pure imagination?

La première partie du roman est totalement inspirée de la réalité. J’avais besoin d’écrire ce que je ressentais pour parvenir à l’expulser. La seconde partie est née d’une réalité mais mon imagination a pris le dessus pour raconter une spirale infernale dans laquelle nous pouvons facilement glisser.


-Seriez-vous malheureuse si vous étiez dans l'impossibilité d'écrire ?

Ce serait comme une asphyxie agonisante.

 

-Quels ont été les livres qui vous ont véritablement bouleversé ? Et pourquoi?

Il y en a tellement. Certains livres m’ont bouleversé par leur histoire, d’autres par le style de l’auteur. C’est une question difficile. « Voyage au bout de la nuit » de Céline a été une révélation. Le style y est exceptionnel et novateur, et l’histoire dénonce l’absurdité du monde. « Les piliers de la terre » de Ken Follet, roman historique fabuleux qui raconte la construction d’une cathédrale.

L’auteur nous embarque en plein Moyen-âge, dans une histoire passionnante où s’entremêlent amour, pouvoir, rivalités, tensions entre monarchie et Église. Très documenté, ce livre nous apprend beaucoup sur les mœurs de l’époque.

 

 

-Envisagez-vous d'autres projets ?

J’ai plusieurs projets en cours, tous autour de l’écriture. Déjà, par rapport à mon métier de biographe. J’écris l’histoire d’anonymes, toute personne qui veut raconter son histoire ou une tranche de vie. J’écris également, sur de très courts textes, l’histoire d’amour ou de rencontres des futur(e)s marié(e)s ou d’amoureux(ses). L’objet final est un livre entièrement fait à la main, avec reliure à la japonaise. Si les lectrices de LeXo Fanzine sont intéressées, qu’elles n’hésitent pas à me contacter  anneblanchey@live.frCe travail me permet de découvrir des univers divers et passionnants.

À côté de cela, d’autres projets plus personnels, comme les scenarii dont je parle plus haut, et surtout un roman historique sur un personnage ayant vécu au XVIIIème siècle, Nicolas Ferry, nain du Duc de Lorraine. Personnalité extraordinaire qui subit le regard néfaste de la Cour de l’époque, à cause de son nanisme. C’est un roman sur la différence, le regard de l’Autre, la dérive d’un homme.

Je travaille également sur le scénario d’un film dramatique, dont une des héroïnes est lesbienne. J’ai ce besoin d’avoir plusieurs choses en cours, de ne pas me focaliser sur un projet. Cela me permet de m’alimenter de toutes les histoires, tous les personnages. Comme pour la lecture, parfois j’ai envie de lire quelques chose de sérieux et instructif, d’autres fois un bon polar qui me vide la tête. Je lis plusieurs livres à la fois, comme j’écris plusieurs histoires à la fois. Ce n’est pas une dispersion, c’est une manière d’être en accord avec mon ressenti du moment.

-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Ma devise est une devise béarnaise (il faut prononcer toutes les lettres) : « En Daban ! ». Cela signifie « En avant ! ». Quoi qu’il arrive dans la vie, il faut toujours aller de l’avant, faire de son expérience, de ses faiblesses, de ses coups durs ou de ses bonheurs, une force. Toujours regarder devant soi, sans pour autant oublier le passé.


-Une dernière question pour finir, selon vous qu'est-ce qu'un bon livre ?

Un bon livre est celui qui correspond à son lecteur. Celui qui nous évade de la réalité, celui qui nous apprend des choses, celui qui nous divertit, celui qui nous fait nous poser des questions, celui qui nous fait voyager, rêver, celui qui nous émeut, nous fait pleurer, nous fait rire, celui qui nous fait passer un bon moment ou celui qui change nos vies.

 

-Et le mot de la fin  En daban LeXo Fanzine !

>>www.anneblanchey.fr<<

 

 

 Par LeXo Fanzine


>>L'interview de Julie Maroh par LeXo Fanzine

Entretien avec Julie Maroh


-Une petite présentation s’impose : Julie Maroh c'est qui ?
Une auteure dessinatrice qui a grandi dans le nord de la France, pour ensuite vivre à Bruxelles.


-Quel est votre parcours, votre formation ?
J'ai commencé mes premières bandes dessinées entre 6 et 8 ans, et n'ai jamais arrêté. Lycéenne, j'ai suivi un cursus Arts Appliqués, et suis montée à Bruxelles le jour de mes 18 ans pour entrer à l' Institut Saint-Luc en section BD. Mon diplôme en poche, j'ai bifurqué vers les Beaux-Arts pour les cours de Lithographie et Gravure. Étant donné que j'ai signé pour "Le bleu est une couleur chaude" au milieu de ces études, je ne suis pas allée au bout et me suis consacrée à mon album.

 

-Comment est née cette passion pour le dessin et pourquoi ?
Ça a toujours été mon principal moyen d'expression, depuis que je sais tenir un crayon en main... Je ne peux donc pas expliquer l'origine de cela. La plupart des enfants cessent de dessiner à partir d'un certain stade, moi je fais partie des autres.


- D’où vient votre inspiration ?
Du Monde, de partout, d'un caillou par terre à un grand évènement géo-politique.Tout me nourrit à participe à raconter des histoires.


- Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au travail ?
J'ai appris à séparer les espaces "physiques" personnel/ professionnel en effet. Et c'est très salvateur, pour toutes les facettes de ma vie et de mon travail. En terme de rituel de travail... Peut-être que cela commence avec une théière d'un litre de thé noir! Si j'ai des manies ou des rituels, ce serait plutôt dans ma méthode de construction d'un récit en bande dessinée... D'abord écrire, puis gribouiller les personnages, ensuite découper le récit en pages brouillons... redessiner au propre, coloriser, finaliser avec le texte, etc. C'est généralement ma seule façon de procéder.


-Vous avez signé votre première BD en 2010 "le bleu est une couleur chaude", que raconte cette BD ?
C'est une histoire sur l'adolescence, sur la révélation de soi, sur l'homosexualité et l'amour en général. http://www.glenatbd.com/bd/le-bleu-est-unecouleur-chaude-9782723467834.htm


- Est-ce que "Le Bleu est une couleur chaude" est inspiré de la réalité ou pure imagination?
C'est inspiré de la réalité de tout ce que les homos traversent.


- Comment avez-vous eu l’idée de proposer « Le bleu est une couleur chaude » au FIBDA à Alger, alors que c’est un pays qui criminalise l’homosexualité?
Peut-être parce que justement il la criminalise.

 

-Au FIBDA, se sont ils rendus compte que La BD traite le sujet de l'homosexualité ?
Je n'étais pas présente lors du Festival, mais d'après les échos que j'en ai eus, le jury du concours était absolument au courant, et le sujet du livre a fait quelques vagues.


-Quelles sont vos impressions à l’annonce du premier prix au FIBDA ?
Beaucoup de joie, de reconnaissance... beaucoup d'espoir. Justement parce qu'un tel sujet n'a pas été censuré, mais au contraire entendu, écouté. Je l'estime comme un des plus beaux prix que le livre a pu remporter jusqu'à maintenant.


-La BD est elle disponible en Algérie ?
Je suis désolée, je n'en ai aucune idée... Mais si ce n'est pas le cas, il est disponible sur le web.


- E n v i s a g e z - v o u s d ' a u t r e s  p r o j e t s ?
Bien sûr. Et la BD est mon métier. Deux autres livres doivent sortir cet automne. Si vous souhaitez suivre mon actualité, vous pouvez aller sur mon site.


-Comment définiriez-vous l'homophobie ?
Comme dans le dico! n.f. Aversion pour l’homosexualité ou attitude hostile envers les homosexuels.


-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?
Si je ne fais pas les choses, personne ne le fera pour moi.


Et le mot de la fin Chokrane!

 

>>www.juliemaroh.com<<

 

Par LeXo Fanzine


>>L'interview de Véronique Bérger par LeXo Fanzine

Véronique Bréger dans son univers atypique

 

-Une petite présentation s’impose : Véronique Bréger c'est qui ? 

Imaginez un meuble en merisier du Limousin fabriqué il y a environ cinquante ans. Des tiroirs partout. Petits tiroirs, grands tiroirs, tiroirs invisibles. Des tiroirs carrés, rectangulaires, ronds… à géométrie variable. Après avoir eu les pieds ancrés au parquet, ce meuble se met dans l’idée de sympathiser avec le tapis et forcément, il s’agit d’un tapis volant. Le meuble se met alors à voyager. Il remplit ses tiroirs, en vide certain, prend des coups dans les coins, patine son aspect, arrondit ses angles, se créé de nouvelles aspérités. Le meuble change de forme au gré du temps qui passe, il évolue. Voilà pour la métaphore. Pour compléter je rajouterai curieuse et éclectique.

 

-Quel est votre parcours, votre formation ?

Mon parcours ressemble plus à un chemin de traverse qu’à une autoroute.

Je voulais suivre un cycle littéraire et dessin dans l’optique des Beaux Arts. Au final je me suis retrouvée en Bac Gestion puis en Techniques de Commercialisation. Ça, c’est pour la formation. Côté parcours pro, j’ai été commerciale dans des domaines aussi variés que le transport, la pâtisserie industrielle et la finance. Un passage par la case contrôle de gestion, puis je suis tombée dans les outils informatiques et maintenant je m’occupe de sécurité des systèmes d’information. J’ai posé mes valises dans plusieurs villes de France et pas mal voyagé en dehors des frontières de l’hexagone. Et au milieu de tout ça, j’ai embarqué mes crayons et mes carnets d’écriture.

 

-Comment est née cette passion pour l'écriture et pourquoi?

D’aussi loin que je me souvienne j’ai aimé me raconter des histoires. Pourquoi ? Sans doute pour prolonger la réalité d’une multitude d’autres possibilités et perspectives.  

 

-D’où vient votre inspiration?

Du quotidien. De ce que je vis, ce que je vois, qui je rencontre… tout m’intéresse (à différents degrés). Je suis à l’écoute de ce qui m’entoure, tout est là, à portée de la main, il suffit de se servir.

 

-A quel genre littéraire estimez-vous appartenir, et pourquoi ?

Du genre qui permet de passer un bon moment, de s’évader, d’apprendre, de réfléchir, d’oublier, sans se prendre la tête. Mes histoires sont toutes un voyage à part entière, une découverte, un ailleurs. Que l’action se situe dans le présent, le passé, ou le futur, le dénominateur commun est le plaisir de tourner les pages en souhaitant que cela ne s’arrête pas.

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot ?

Ni rituel, ni manies, ni espace dédié… je sais, ça casse le mythe de l’écrivain ;-)

Je peux écrire dans n’importe quel lieu à n’importe quel moment. Parce que je ne suis pas écrivaine à temps complet je m’organise pour fixer un temps d’écriture au quotidien qui dépend fortement de mon activité professionnelle du moment. Donc je me débrouille et je m’adapte, ce qui laisse peu de place aux habitudes, rituels et manies. 


-Que trouve-t-on dans vos bouquins ?

Des mots, de la ponctuation, des verbes des adjectifs… plus sérieusement, des personnages à qui il arrive toutes sortes d’aventures. Et chaque fois, la plus grande aventure qu’ils vivent est celle qui se déroule au travers des rencontres qu’ils font.

 

-Seriez-vous malheureuse si vous étiez dans l'impossibilité d'écrire ?

J’ai longtemps été dans l’incapacité de terminer toute histoire commencée. Cela ne me rendait pas malheureuse, c’était ainsi. En fait, je ne sais pas répondre à cette question… si j’étais dans l’impossibilité d’écrire, eh bien je ferais autre chose.

 

-Quels ont été les livres qui vous ont véritablement bouleversé ? Et pourquoi?

Le premier titre qui me vient à l’esprit est « La nuit des temps » de René Barjavel. C’est à mon avis la plus grande histoire d’amour et d’aventure qui ait été écrite à ce jour.

 

-Envisagez-vous d'autres projets ?

Je travaille actuellement sur le 3e volet des aventures d’une détective privée que l’on a découvert dans La nuit des Orpailleurs et La vengeance de Mademoiselle Jin. Ce sont des romans d’aventure et suspense où il est question de quêtes… quêtes de trésors, quête de soi-même, quête de l’autre. J’ai trois autres projets relativement aboutis dans mes clés USB.  À chaque projet son moment.

 

-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Je serais tentée de dire que la vie est trop courte pour n’être vécue qu’une seule fois, alors dans la perspective où nous n’aurions qu’un seul essai, l’idée est d’en profiter au maximum. Et surtout, il faut faire simple, revenir aux fondamentaux, oublier le superflu. Inspirer et souffler. Réapprendre à s’émerveiller des petits bonheurs simples qui font notre vie de chaque jour.


-Une dernière question pour finir, selon vous qu'est-ce qu'un bon livre ?

Celui dont on garde un bon souvenir quand on a oublié son titre, son auteur et la trame de l’histoire.

 

Et le mot de la fin.

Tout reste toujours possible… Il y a toujours du bleu derrière le gris, toujours une possibilité même infime, même invisible de réaliser les plus beaux rêves.

 

 

>>www.verobreger.com<<

 

Par : LeXo Fanzine 

 

 

 


>>L'interview de Anne de Gandt par LeXo Fanzine

Anne de Gandt : entre rêve et réalité  

 

- Une petite présentation simpose : Anne de Gandt c'est qui ? 

Anne de Gandt est un pseudonyme choisi en référence à mes origines flamandes. C'est un nom associé à l'écriture. Il m'a donné le courage de me lancer dans cette aventure et d'exister en tant qu'auteure. Ce nom est également celui d'un site internet http://www.annedegandt.com.

 

- Quel est votre parcours, votre formation ?

Je suis graphiste/illustratrice de formation et photographe. Ce qui me permet de créer l'univers graphique de mes livres et d'en composer les couvertures en toute liberté. J'ai exercé ces métiers pendant dix ans à Paris, notamment. 

 

- Comment est née cette passion pour l'écriture et pourquoi?

Il y a quelques années, j'ai pris des leçons de chant. Cela a été une révélation. De cette passion est née l'écriture à moins que ce ne soit l'inverse.  Le fait dentendre ma voix a libéré ma mémoire. La musique me permet de garder un lien étroit avec mes émotions ; je l'intègre aux différents récits pour cette raison.

 

- Dou vient votre inspiration?

De la nature, de Paris, des personnes que j'ai rencontrées. Cela commence par une mélodie. Puis des dialogues. Je note une phrase ou deux, les impressions qui y sont associées puis je déroule le fil de l'histoire, presque en aveugle. Je ne la découvre souvent que lorsqu'elle est terminée.

 

- à quel genre littéraire estimez-vous appartenir, et pourquoi ?

Je ne crois pas, à ce stade, pouvoir définir le genre littéraire auquel j'appartiens, mon registre d'écriture étant assez différent d'un livre - ou d'une nouvelle - à l'autre.

Deux tendances semblent se dessiner, l'une centrée sur l'homosexualité féminine (avec Décades, Les Jardins d'Aphrodite, Le Poisson rouge et, prochainement, Le Gang des Bigoudènes), et l'autre sur le thème de l'enfance et la difficulté à devenir adulte (à travers Percevale, une série de contes fantastiques).

 

- Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot?

écrire est un mouvement naturel que je n'essaie pas de contrôler. Parfois très dense, parfois léger, rythmé par de (très) nombreux thés. C'est un jeu de cache-cache qui m'oblige à toujours avoir un carnet de notes à portée de main.  

- Que trouve-t-on dans vos bouquins ?

Des histoires de cœur, ses tourments, ses doutes, ses errances, sa force. Le dernier à paraitre (Le Gang des Bigoudènes, sur la relation entre quatre femmes) se situe dans un registre plus romantique que les précédents.

 

- Seriez-vous malheureuse si vous étiez dans l'impossibilité d'écrire ?

Incroyablement.

 

- Quels ont été les livres qui vous ont véritablement bouleversé ? Et pourquoi ?

Des livres, paradoxalement, il n'y en a pas vraiment. Mais certaines musiques  ou voix  peuvent me hanter des jours entiers.

Fragments de phrases, chansons, mélodies, écrites, parlées ou chantées, quel qu'en soit le genre.

 

- Envisagez-vous d'autres projets ?

écrire, photographie, Rechanter, peut-être.    

 

- Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Avancer, malgré la peur, les doutes, le découragement. 

 

- Une dernière question pour finir, selon vous qu'est-ce qu'un bon livre ? 

Celui qui crée de l'émotion ou qui donne de l'espoir.

 

- Et le mot de la fin

Un encouragement. Pour celles et ceux qui ont eu à supporter ces derniers mois le rejet, l'intolérance, le déni. L'homosexualité, aujourd'hui, ne devrait plus être un problème. 

 

 

>>www.annedegandt.com<<

 Par : LeXo Fanzine

 

 


>>L'interview de Monis par LeXo Fanzine

Monis un Rappeur Différent

 

-Une petite présentation s’impose, qui est « Monis» ?

Monis c’est un double que j’ai créé il y a 10 ans quand j’ai débuté dans le hip hop. J’étais beaucoup trop timide pour porter mes écrits sur scène alors ce mec m’a bien aidé. Je n’avais aucune confiance en moi, prendre le micro était trop difficile en tant que Pierre.

Aujourd’hui je n’aurais plus vraiment besoin de cette couverture… Mais cette dernière a pris ses marques dans mon existence et l'en déloger n’est pas si simple. Donc je reformulerai ta question « Qui est Pierre ? » Je suis donc un mec de 25 ans passionné par l’écriture et la musique. Très tôt je me suis senti attiré par le rap pour diverses raisons, la richesse des textes, cette façon de clamer ce que l’on a dire… Au départ j’ai plus fait ça pour le plaisir en me disant que mon homosexualité serait un frein pour la suite. Et puis au fil des années tout s’est enchaîné jusqu’à un premier album en 2011. Et je contemple tout ça avec des yeux de mômes écarquillés…

Si je devais me résumer en une phrase : « Je suis un passionné du monde et un amoureux de l’amour ».

 

-Comment est née cette passion pour la musique ? Et pourquoi? Quel est votre parcours, votre formation ?

La musique est dans ma vie depuis toujours. Bien avant ma naissance. Ma mère, mes grands-parents sont de grands mélomanes. Je ne sais pas si c’est une passion. C’est bien plus profond que ça. C’est toute ma vie en fait. Je n’ai pas de formation spécifique en musique à part l’école de la vie et de la rue. Ce qui est déjà pas mal.

 

-Justement, vous allez sortir votre second album le 25 mars 2013 «Indemne». Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Comment est né cet album ?

Quand « Urgence(s) » , mon premier album, est sorti j’ai vécu un album blues. Plus d’envie, plus d’inspiration. Pour moi c’était la fin. Je ne me voyais pas continuer. Je crois que pendant une année j’ai clairement touché le fond, comme si tout s’écroulait autour de moi. J’avais 23 ans et je me devais de faire un constat effroyable je n’avais rien construit. Et en même temps beaucoup de monde en profitait pour tenter de me démolir. Tu sais j’avais l’impression d’être une quille que l’on ballotait à droite, à gauche. Tu vois ?

Alors j’ai repris mes études, repris une vie un peu plus normale et l’inspiration est revenue peu à peu. « Indemne » est né comme cela. Cet album c’est le résumé de ces deux dernières années, c’est aussi une évolution musicale. Il est un peu plus urbain que le premier, il représente l’homme que je suis devenu.

 

- Est-ce que les chansons ont une particularité, une signification particulière ou une histoire que vous aimerez partager avec nous ?

Chacun de mes morceaux a un sens particulier. C’est à chaque fois un bout de ma vie donc je pourrai en parler pendant des heures. Et puis tu sais une chanson une fois qu’elle est sortie, qu’elle est diffusée elle a autant de significations que de personnes qui l’écoutent. C’est ça qui est beau dans la musique.

Mais si tu veux je peux te parler de « Duel » qui est le dernier morceau de cet album. C’est un piano-voix de plus de 8 minutes. J’ai écrit le texte le 16 octobre 2012, la veille de mes 25 ans. C’est une lettre que Pierre adresse à Monis. Ecrire ce texte m’a libéré d’un tas de choses. Je me suis senti tellement plus léger après, comme si j’avais enfin pu dire tout ce que je n’avais jamais osé dire auparavant. J’ai envoyé le texte à Gaël Dejean qui est un musicien extraordinaire. Il a fait une mélodie incroyable sur ce titre. L’alchimie a prise de suite entre ses notes et mes mots. En studio j’ai enregistré le titre en une seule prise mais avec la gorge nouée.

 

-Au niveau des concerts et des premières parties, ça se passe comment ? Vous en faites souvent ?

Je vais te dire un truc je n’ai jamais fait de première partie.
Parce que très tôt j’ai eu l’opportunité de faire des concerts. En 2010 j’ai eu la chance de faire une tournée.
Quelle expérience ! Des souvenirs qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Mais en même temps je ne cherche pas à faire de la scène pour faire de la scène. Quand tu fais des concerts c’est que tu as quelque chose à défendre et à proposer. Un album, un show, une ambiance. C’est pour cela que j’ai refusé toutes les propositions que j’ai eu en 2012. Je ne me voyais pas faire une redit de 2010. Il fallait que je revienne avec du neuf, ce qui sera fait en 2013 avec une nouvelle tournée.

 

- La scène est souvent stressante. Que faites-vous avant de commencer un concert ?

Cela se décompose en 3 temps en fait. Dans un premier temps je fais genre celui qui gère, qui va bien et je suis beaucoup entouré. Ensuite le stress arrive, alors je me retire avec mes proches. Et là ? Je deviens clairement ingérable. Je fais les cents pas, me répète mes textes inlassablement. Et quand arrive les 10 dernières minutes je m’isole. Je fais le vide en moi, fume une dernière cigarette et fais mes petits rituels que je garderai secrets.

 

-Quelles sont vos influences?

La vie, ma vie, notre vie. Ecrire sur quelques chose que je ne connais pas je ne pourrai pas faire. Je m’inspire de mon vécu ou de celui de mes proches. Pour ce qui est de la musique j’essaie au maximum de ne pas être influencé. C’est pour cela que lorsque je suis en phase de conception je n’écoute que très peu de rap.

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot?

Pas vraiment de rituel à part d’avoir mon paquet de clopes et mon cendrier à portée de main. Et puis le seul espace dédié est mon logiciel de traitement de texte. Mon rap c’est geekisé depuis quelques années. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas écrit sur un cahier comme à mes débuts.

 

-Envisagez-vous d'autres projets ?Un autre album en vue ?
Défendre ce second album quel que soit son destin, c’est un beau projet non ? Pour un 3ème album c’est encore trop tôt pour en parler, laissons vivre « Indemne » avant toute chose. Mais en tout cas l’envie est là…

 

-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

De toujours écrire la vérité. Cela peut paraître démago mais c’est en tout cas la seule chose que je m’impose.

 

-Si vous ne deviez garder qu'une chanson de l'album, ça serait laquelle ?

Toutes. Sérieusement j’ai écrit toutes ces chansons donc je ne peux pas en garder une. Mais suivant les jours et mon humeur mes préférences peuvent varier. Quand je suis en mode warrior ça va être des titres comme « Avant que ça (re)commance » « Hip Hop décennie » ou « La tête haute », en mode engagé des titres comme « 5 » « Le monde va bien » « Notre prière » « Reflet de vie » ou « Coups d’amour ». Des jours où je vais être in love ça sera plus « Mon Geek à moi » ou « En ton nom » et puis les jours placés sous le signe de la réflexion je garderai « Le retour de l’homme » , « Simplement » ou « Duel » .

 

-Vous avez un dernier petit mot à dire pour terminer cette interview ?

1000 mercis à toutes les personnes qui écoutent ma musique, me soutiennent, viennent me voir en concert. Je leur dois tout. Et puis ? Merci à l’équipe de LeXo Fanzine.

 

- Comment c’est passé votre coming-out et l’acceptation de votre entourage ?

J’ai fait mon coming-out à 14 ans. Il s’est globalement bien passé. A propos de mon entourage ? Cela n’a pas vraiment posé de problème. J’ai eu beaucoup de chance je crois.

 

- Votre orientation sexuelle influe-t-elle sur votre vie professionnelle ? Si oui comment ?

Elle influe parce que j’en parle dans mes textes. Donc forcément dans le rap ce n’est pas super courant. Mais avant d’être homosexuel, avant d’être rappeur, avant d’être auteur, je suis un homme. Et c’est la seule chose qui peut me définir. Je suis un être humain avant tout.

 

- Vous a-t-on déjà refusé des concerts ou vous êtes-vous retrouvé face à des portes fermées à cause de votre homosexualité ?

Les seules portes fermées l’ont été parce que j’étais rappeur. Dans le rap on ne m’a jamais dit « Non on ne te programme pas parce que t’es homo ». Par contre dans le milieu LGBT j’ai souvent entendu « On ne te programme pas parce que t’es rappeur ». Comme quoi….

 

- Pour le moment vous êtes à vos débuts et d’après la LeXo Fanzine qui apprécie énormément votre travail, vous allez bientôt faire un malheur, avez-vous des craintes?

« Faire un malheur » n’est pas la chose que je vise. Donc je ne sais pas trop en fait… Mes craintes ? De perdre mes repères et de perdre pied mais je sais que mon entourage sera là pour me foutre des baffes si ça arrive un jour.

 

 

Le Site : www.monis-officiel.skyrock.com

 

La Page Facebook : Monis

 

Profil Facebook : www.facebook.com/pierre.monis

Twitter : www.twitter.com/Monisindemne

 Par : LeXo Fanzine


>>L'interview de Gami Gribouille par LeXo Fanzine

Gami Gribouille : Un personnage haut en couleur

-Une petite présentation s’impose : Gami Gribouille c'est qui ?

Gami c’est un personnage d’encre crée en janvier 2011 dont les premières aventures  ont vu le jour sur le site communautaire LGBT Yagg  http://yagg.com/  . Grâce à de belles rencontres un album papier adapté du blog vient de sortir aux Editions Dans l’Engrenage.  www.danslengrenage.com Il raconte le cheminement d’une jeune lesbienne qui se découvre et fait partager ses expériences, ses questionnements, ses rencontres dans un monde pas toujours très arc-en-ciel.

 

-Quel est votre parcours, votre formation ?

Concernant l’illustration et la narration je suis autodidacte.  Cette BD est ma première.


-Comment est née cette passion pour le dessin et pourquoi?

J’ai toujours aimé dessiner depuis aussi longtemps que je me souvienne.  J’ai fait de l’illustration jeunesse, de la peinture, puis je suis venue à la bande-dessinée, sur les conseils d’une amie elle aussi dessinatrice (http://www.cabscorner.net/) qui m’a encouragée à me lancer.

 

-D’où vient votre inspiration?

Je m’inspire de l’actualité, de mon parcours personnel, de mes ressentis,  des choses qui me touchent ou me révoltent.

 

-A qui s'adresse la BD ?

Cette BD s’adresse autant aux jeunes homos qui se découvrent, qu’à leurs proches (parents, amis ) pour permettre plus de compréhension mutuelle. J’espère  également toucher  ceux  qui s’assument depuis longtemps  et qui se remémoreront avec tendresse leurs premières expériences et aussi les curieux qui veulent simplement découvrir la vie d’une jeune homo mise en BD.

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot?

Mon inspiration me vient souvent la nuit, où, quand je sens passer une idée, je tourne et je vire dans mon lit pour  l’attraper. Au grand dam de mon amie que j’empêche parfois de dormir quand l’idée ne se laisse pas faire. Je travaille ensuite sur des feuilles volantes, en dessinant des mini-scènes format timbre-poste qui me permettent de visualiser la composition de mes images. Pour finir, je scanne, j’encre à l’ordinateur et si cela me plait je sauvegarde.

 

-Que trouve-t-on dans cette BD ?

Dans cette BD, vous suivrez le cheminement de Gami, de la découverte de son homosexualité jusqu’à l’acceptation d’elle-même.  Au cours de son périple, vous découvrirez son  coming-out, ses rencontres,  ses questionnements sur l’homophobie, le gaydar, le milieu LGBT et le monde qui l’entoure.


-Seriez-vous malheureuse si vous étiez dans l'impossibilité de dessiner ?

Oh oui ! Vraiment très malheureuse !  Mon quotidien est fait d’images et ça me serait vraiment très difficile de les avoir à l’intérieur sans pouvoir les faire sortir !

 

-Envisagez-vous d'autres projets ?

Je vais continuer à alimenter  mon blog de bd au fil de l’actualité, et faire en sorte que cet album continue sa route en le présentant lors de séances de dédicace et d’événements LGBT partout en France.


-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Aide-toi, le ciel t’aidera ! Quand on met tout en œuvre pour atteindre un but… on augmente grandement ses chances de réussite !


-Une dernière question pour finir, selon vous qu'est-ce qu'un bon livre ?

Pour moi, un bon livre est un livre qui me fait voyager.

 

Et le mot de la fin

Merci de m’avoir invitée à participer à cette interview et longue vie à LeXo Fanzine qui assure la visibilité et crée du lien entre les femmes dans un monde où l’on peut parfois se sentir si seul !

 

>>http://gami.yagg.com/<<

 

 

  Par : LeXo Fanzine


>>L'interview de l'Association Alouen par LeXo Fanzine

Les Couleurs de l’espoir « L’Association Alouen »

 

Un entretiens avec l’une des membres d’Alouen l’association de jeunes LGBT [ Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s et Transsexuel(le)s] Algériens.

 

-Qui a eu l’initiative d’une telle naissance ? Pouvez-vous vous présenter ?

L’association ALOUEN à l’origine est un groupe d’amis réunies autour d’un même objectif celui de défendre les droits des LGBT algériens, ce groupe s’est développé et a été rejoint par d’autres personnes qui partageaient la même vision et les mêmes objectifs, et le 10 Octobre 2011 l’association a été officiellement lancée, cette date a été choisi symboliquement pour tout ce qu’elle représente pour la communauté LGBT Algérienne.

 

-Pourquoi avoir créé cette association ?

ALOUEN a été créée essentiellement pour défendre la communauté LGBT Algérienne contre toute forme de discrimination et de violence, mais également comme soutien à la communauté car l’une de nos missions principales est la proximité.

 

-Quel est la signification du mot « Alouen » et pourquoi ce choix ?

ALOUEN est un mot arabe qui signifie couleur, le choix s’est imposé presque de lui-même mais pour être plus clair, ALOUEN représente la diversité que nous constatons dans la nature car le monde est une grande palette de couleur ; ALOUEN également pour le drapeau Rainbow symbole officiel de la communauté LGBT dans le monde.

En somme le mot ALOUEN représente la diversité et l’union de la communauté LGBT.

 

-Quels sont les valeurs d’Alouen ?

1. Union

Nous sommes unis dans cette cause car nous partageons le même objectif. Nous voulons que l’association soit un repère, un refuge et un foyer pour la communauté. Un espace d’entraide et de solidarité où règne la tolérance et l’esprit de partage.

2. Sérieux

L’association Alouen est une association professionnelle qui accorde une grande importance à l’intégrité et à la transparence. Elle aspire à devenir une référence pour les LGBT, un modèle d’organisation et de bonne communication

3. Engagement

Les membres de l’association s’engagent à militer pour atteindre leurs objectifs, ils ont la volonté de persévérer et toujours aller de l’avant.

4. Changement

L’association Alouen aspire au changement de la situation des LGBT, elle veut faire avancer la situation de la communauté et l’aider à s’accepter pour mieux se faire accepter.

5. Liberté

Nous sommes libres et luttons pour faire valoir cette liberté. Chaque lesbienne, gay, bisexuel(le) ou transsexuel(le) a le droit d’être ce qu’il est ou ce qu’il veut être.

 

-Quels sont les objectifs d’Alouen ?

1. Lutter contre toute forme de discrimination à l’égard des LGBT

2. Lutter contre toute forme de violence à l’égard des LGBT

3. Contribuer à l’épanouissement des LGBT au sein de la société algérienne en facilitant leur acceptation et leur intégration

4. Contribuer à la lutte contre le SIDA et les IST de manière spécifique auprès de la communauté LGBT

 

-Combien d’adhérents êtes-vous ?

Alouen compte à ce jour 17 adhérents. Les militants d‘Alouen sont tous des jeunes entre 20 et 35 ans, issus de divers horizon parmi eux des homosexuels (les) et des hétérosexuels (les), issus également de divers milieux socioculturels : des étudiants, des membres de milieu associatif, des artistes, des designers, des rédacteurs, des photographes, des cinéastes,...Etc chose qui nous ouvre un grand champ d'action à travers l'art et la culture.

Cette diversité, Alouen la célèbre et la cultive, car elle constitue une force pour nous, et source de l'originalité de nos travaux.

 

-Parlez-nous de vos activités récemment réalisés ?

Pour l’année 2012, Alouen s’est fait connaitre grâce à de nombreuses actions je cite parmi elles :

La célébration de la journée internationale contre l’homophobie et transphobie (17 Mai), qui pour cette année avait été placé par l’IDAHO sous le thème de l’éducation, nous avons réalisés une série de planche de bande dessinée illustrant l’homophobie à l’école ; car l’école est un lieu fondamental pour l’éducation et l’évolution des enfants.

Une semaine de prévention et d’information autour des IST/MST qui touchent la communauté LGBT, du 21 au 28 Juin, où nous avons recensé et répertorié les centres de dépistage gratuit à travers les 48 Wilayas, nous avons également réalisé des brochures informatives pour les principales IST / MST touchants notre communauté.

Le mot d’ordre de cette semaine de prévention et de dépistage était, un jour une maladie, en effet, nous avons voulu donner pour chaque jour de cette semaine le maximum d’information sur comment contracter une IST/MST quels sont les symptômes, les traitements et surtout les moyens de protections contre chaque IST/MST, pour que chacun de nous prenne conscience du danger.

Le Tenten, journée nationale des LGBT Algériens (10 Octobre), notre action pour cet évènement très important pour notre communauté s’est principalement basé sur les réseaux sociaux tel que Facebook, nous avons eu pour cette année d’énorme retombée notamment un article qui est apparu sur le quotidien national « El Watan ».

 

-J’ai pu remarquer que la première grande action d’Alouen et de promouvoir La Journée Nationale Des LGBT Algériens « TenTen » pourquoi ?

Le TENTEN est la journée des LGBT Algériens et comment passer à côté d’un tel évènement, ou chaque LGBT algériens peut s’exprimer et revendiquer son appartenance avec un geste, symbole d’espoir qui est d’allumer une bougie à cette date (10 Octobre ) à 20h00.

Cette année le TENTEN a été placé sous le thème de l’union, car l’union fait la force et notre communauté face à l’indifférence de notre pays et à la marginalisation, doit s’unir pour s’affirmer et monter son existence.

 

-Quel est votre bilan du TenTen pour cette année ?

J’ai envie de dire excellent bilan, car le TENTEN de cette année a été célébré par des centaines de personnes, et nous avons constaté que bon nombre de personne ont rejoint la célébration de cette journée qu’ils soient LGBT ou hétéro sans oublier que l’évènement a été très bien médiatisé grâce à la parution de nombreux articles (comme mentionné plus haut) un article sur El Watan, France 24 web, Algérie Focus, Slate Afrique….. ETC.

 

-Avez-vous des contacts avec d’autres Associations LGBT Internationales ?

Le combat pour la cause de la communauté LGBT en Algérie est encore à ses débuts et pour s’améliorer et changer les lois Algériens le soutien international est primordial c’est pour cette raison qu’ALOUEN, prend attache avec les associations LGBT internationales pour d’un côté relayé l’information sur notre combat et d’un autre côté s’inspirer de leurs méthodologies de militants pour cette cause car elle a fait ses preuves vu que la visibilité de la communauté LGBT dans certains pays est nettement présente.

 

- Vous avez un dernier petit mot à dire pour terminer cette interview ?

Pour conclure cette interview j’ai envie de citer Gandhi : «Les vérités différentes en apparence sont comme d'innombrables feuilles qui paraissent différentes et qui sont sur le même arbre. » Nous sommes tous semblables, tous des êtres humains, aimer une personne du même sexe ne constitue pas une tare mais une vérité de la personne, acceptez-vous tel que vous êtes votre différence est votre force.

 

 

Le Site : www.alouen.org

La Page Facebook : Alouen

 

Par LeXo Fanzine


>>L'interview de Cy Jung par LeXo Fanzine

Cy Jung une écrivaine portée sur l'écriture du désir lesbien


-Une petite présentation s’impose : Cy Jung, c'est qui ?

Une lesbienne et fière de l'être, une écrivaine portée sur l'écriture du désir lesbien, une militante féministe et écologiste, une judoka citadine albinos intello célibataire (vrai de vrai !) et amatrice de chocolat.


-Quels sont votre parcours, votre formation ?

Je suis juriste et ai fait un troisième cycle d'Études politiques. J'ai travaillé quelques années pour des élus parisiens avant de décider de placer l'écriture au centre de ma vie, d'en faire mon métier. Cela m'a permis de publier douze livres et des nouvelles, essentiellement à thématique lesbienne. J'écris aussi beaucoup sur le Net, depuis longtemps, et tiens aujourd'hui deux blogs [www.photocriture.fr ; www.hétéronomie.fr] en plus de mon site officiel [www.cyjung.com].


-Comment est née cette passion pour l'écriture et pourquoi ?

Je ne sais pas si écrire est une passion. C'est mon métier, et une nécessité. J'ai commencé à écrire tard, à 28 ans, pour séduire une fille. Cela a marché alors depuis, je continue !


-D’où vient votre inspiration ?

L'inspiration, c'est un travail, un savoir-faire qui s’acquiert au fil du temps. On ne nourrit pas son premier roman comme le dixième ou le vingtième. Aujourd'hui, quand je suis face à un texte, je ne sais pas toujours où je vais, mais je sais m'appuyer sur l'écriture pour y puiser les mots, les phrases qui vont me permettre de construire les idées ou les histoires.


-À quel genre littéraire estimez-vous appartenir, et pourquoi ?

Je suis infichue de répondre à cette question ! Je crois qu'il appartient aux professionnels de l'analyse littéraire de porter une appréciation sur mon travail et le catégoriser. Si l'on s'en tient à mes livres, il y a deux romans d'amour lesbien (Once upon a  poulette ; Es ist eine poulette), un roman d'anticipation LGBT (Hétéro par-ci, homo par le rat), un roman éroticopornographique (Mathilde, je l'ai rencontrée dans un train), un autre au style plus « littérature générale » (Un roman d'amour, enfin), cinq parodies de romans sentimentaux (Carton rose, Bulletin rose, Diadème rose, Camellia rose et, le dernier, Piste rose en téléchargement gratuit sur mon site), un recueil de nouvelles érotiques (Cul nu, courts érotiques) et d'autres nouvelles érotiques éparpillées dans divers ouvrages, un témoignage sur ma déficience visuelle (Tu vois ce que je veux dire) et une nouvelle sur le même sujet (« Le râteau »)… J'écris aussi en ligne des textes photolittéraires sur photocriture.fr et un roman expérimental, mes Feuillets [cyfeuillets.cyjung.com].

Alors, disons que… mon écriture est du genre lesbien, féministe et malvoyant. C'est un peu bizarre comme genre ; mais je crois que je suis un peu bizarre. Beaucoup même, à tout bien regarder.


-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace entièrement dédié au boulot ?

Le matin, après un peu de sport, mes mails et un copieux petit-déjeuner, je me mets à l'écriture avec un bon café et ma playlist (vous pouvez en écouter des extraits ici : http://www.cyfeuillets.cyjung.com/spip.php?article55). Je travaille jusqu'à 14 heures ; je cuisine quand les phrases coincent un peu mais je m'oblige à rester devant mon ordinateur tant qu'il n'est pas l'heure que je m'arrête. Le reste de la journée, je reviens vers le monde avec toujours un nouveau temps de travail pour alimenter mes divers sites de textes plus courts.

Sinon, pas de manie particulière… à part des dictionnaires et des grammaires, des relectures toujours à haute voix, et je chante aussi, ou fais des chorégraphies assise, quand ma playlist s'y prête. Mais cela restera un mystère, je n'ai pas de webcam branchée pour immortaliser mes bouffonneries d'écrivaine qui turbine ! Quant à l'espace : je vis comme beaucoup de Parisiens dans un petit logement. Mon bureau en est le centre et je dors dans un coin, un peu comme un artiste d'antan dans son atelier. Heureusement, il reste tout Paris pour ouvrir l'espace. Une magie permanente.


-Que trouve-t-on dans vos bouquins ?

De l'amour, du sexe, de l'humour (j'espère), de l'engagement, une autre vision du monde… car le monde, j'ai très envie de le changer ; et nos manières de le vivre aussi.

Cela aussi, c'est ma vie. Je suis très attachée à la qualité de mes relations aux autres. J'aimerais les dépouiller de toute violence car j'espère toujours que l'humanité pourra rompre un jour avec la violence. Je n'ai pas tellement de moyens d'agir concrètement sur la violence institutionnelle ; alors, j'essaie d'agir là où je le peux : dans mon quartier, dans mes engagements, et dans ma manière d'aimer. Et je dis cela sans angélisme. Juste par conviction.

-Seriez-vous malheureuse si vous étiez dans l'impossibilité d'écrire ?

Malheureuse, non. Morte, plus sûrement. Peut-être est-on heureux quand on est mort ? Je ne sais pas.


-Quels ont été les livres qui vous ont véritablement bouleversé ? Et pourquoi ?

Voilà une question à laquelle je ne saurais répondre. Cela pourra vous surprendre mais je ne voue aucun culte aux livres. Je suis même une piètre lectrice. J'en finis peu. J'écris dedans, parfois. Je les revends toujours. Et depuis que j'écris, je lis de moins en moins, comme si lire et écrire étaient deux activités incompatibles.


-Envisagez-vous d'autres projets ?

Je travaille aujourd'hui sur plusieurs manuscrits et réfléchis à de nouvelles formes d'écriture en ligne. Il devient difficile de se faire éditer dans de bonnes conditions. Alors, j'essaie de porter mon écriture vers d'autres champs que le livre. J'ai aussi le projet d'être toujours plus heureuse. Cela demande du temps et de l'énergie ! Mais je compte bien arriver à mes fins.


-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée ?

Elle me vient du judo : humilité et courage.


-Une dernière question pour finir, selon vous, qu'est-ce qu'un bon livre ?

Un bon livre est un livre que l'on prend plaisir à lire.

 

Et le mot de la fin.

D'abord, vous remercier de m'avoir fait une place dans votre fanzine. Je trouve votre action de visibilité remarquable et j'espère que vous pourrez la mener longtemps ! Ensuite, inviter vos lectrices à ne jamais renoncer, même quand tout semble difficile. Enfin, souhaiter à toutes et à tous de sourire à la rosée du matin.

 

>>www.cyjung.com<<

 

Par :LeXo Fanzine

 


>>L'interview de Sheli & Abi par LeXo Fanzine

Sheli & Abi « Home »


-Une petite présentation s’impose c’est qui Sheliyah & Abigael ?

Nous sommes deux musiciennes, auteurs-compositeurs-interprètes-arrangeuses, qui avons enregistré et produit notre premier album sorti depuis peu, appelé "Home". Nous sommes aussi un couple dans la vie, ensemble depuis plus de 8 ans et mamans comblées depuis un mois d'un petit garçon prénommé Soren...

 

-Comment est née cette passion pour la musique ? Et pourquoi? Quel est votre parcours, votre formation ?
Nous faisons de la musique depuis toujours ! Abi a commencé le piano à 4 ans, tout comme Sheli, et nous savions lire la musique avant de savoir lire tout court ! Nous avons eu des formations classiques, conservatoire, apprentissage de plusieurs instruments puis de nombreuses expériences scéniques dans le jazz et le gospel. Nous avons joué dans plusieurs festivals, en France et à l'étranger, participé à de nombreux projets (arrangements et direction de chœurs...), nous avons composé pour d'autres artistes (dont Edu del Prado, un ancien de la série télévisée "Un dos Tres"). Nous nous sommes même retrouvées sur la scène de l'Eurovision en 2008 à Belgrade avec des fausses barbes derrière Sebastien Tellier, qui représentait la France. Nous avons joué à Bercy, à l'Olympia, au Théâtre du Châtelet, et à l'étranger : au Brésil, en Islande, en Lettonie, en Indonésie...Nous sommes des globetrotteuses !

 

-Justement, vous venez de sortir votre premier album « Home ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Comment est né cet album?

Nous avons commencé à écrire en duo en 2007, et avons tout de suite remarqué l'alchimie qui opérait lorsque nous composions ensemble. Pour autant, nous n'avons pas enregistré notre album tout de suite, mais avons rodé les morceaux sur scène, des centaines de fois, dans des clubs de jazz, des soirées lesbiennes (nous étions en résidence pendant un an à la soirée Babydoll à Paris), et de nombreuses scènes... Lorsque nous avons été prêtes, nous avons décidé de monter notre homestudio, afin d'être autonomes et nous avons tout enregistré à la maison ! C'était un travail énorme et nous avons dû apprendre à devenir des ingénieurs du son, même si nous avons finalisé le mixage dans un grand studio parisien avec un ingénieur chevronné. Nous avons porté ce projet de bout en bout, et dieu sait qu'il y avait du travail, car nous voulions un son très acoustique, et des arrangements vocaux soignés. Au final, le résultat nous rend très Fières c'était notre Premier bébé !


- Est-ce que les chansons ont une particularité, une signification particulière où une histoire que vous aimerez partager avec nous ?

Les thèmes de nos chansons sont extrêmement variés, mais nos textes sont souvent doux-amers, avec une pointe d'humour et d'ironie. Le morceau "Family Dinner" qui ouvre l'album parle des repas de famille qui tournent mal, des non-dits et des secrets qui pèsent dans la plupart des familles...Nous avons aussi des chansons qui parlent de fessée, de voyage en Inde, de l'obsession du ménage, de notre amour de la musique... Sur les 12 titres de l'album, 9 sont en anglais et 3 en français. Pour le prochain album, nous reviendrons probablement au français. Quant aux sonorités, nos musiciens sont guyanais, réunionnais, américains... Sheli est moitié libanaise et Abi moitié algérienne, donc nos influences vont de la soul au jazz, en passant par la musique orientale, la musique brésilienne, les rythmes caribéens...Le fil conducteur, ce sont nos voix, très influencées par le gospel et la soul.

 

-Au niveau des concerts et des premières parties, ça se passe comment ? Vous en faites souvent ?

Oui ! Nous jouons parfois seulement toutes les deux, mais nous sommes normalement 5 sur scène, avec un percussionniste, un bassiste et un pianiste. Sheli joue de la guitare, et nous avons parfois des choristes. Nous jouons le plus possible, même si nous avons mis très temporairement un frein à nos concerts du fait de l'arrivée de notre fils ! La scène est vitale pour nous, c'est

là que nous sommes le plus heureuses et c'est grâce à nos concerts que nous avons développé une base de fans solide...

- La scène est souvent stressante. Que faites-vous avant de Commencer un Concert?

Le stress vient du manque de confiance ou de failles techniques. Avec l'expérience, il disparaît quasiment ! Avant un concert, on fait juste attention à notre voix, on s'échauffe correctement et on se concentre... Pour le reste, pas de rituels bizarres !

-Quelles sont vos Influences?

Elles sont majoritairement américaines : de la soul (Stevie Wonder, Robin Thicke, Incognito) au jazz (Ella Fitzgerald, Thelonious Monk, Bill Evans), mais nous sommes aussi fans de musique brésilienne (nous avons joué à Rio de Janeiro en novembre dernier avec une grande chanteuse appelée Fhernanda Fernandes, de gospel moderne, de chanson française (Nougaro, Legrand, Brel, Barbara), de musique arabe (Oum Khalsoum, George Wassouf, Fairuz, Najwa Karam)

 

-Avez-vous un rituel de travail ? Des petites manies ? Un espace Entièrement dédié au Boulot?

Nous avons un studio à la maison, avec tous nos instruments, et du bon matériel pour enregistrer. Nous aimons composer entourées de nos chats, dans notre appartement parisien rempli de livres et de disques... Puis nous invitons nos amis musiciens à enregistrer chez nous, c'est une ambiance très familiale et chaleureuse !


-Envisagez-vous d'autres projets ? Un autre album en vue?
Nous recommençons doucement à composer, mais nous voulons avant tout démarcher notre album
"Home",qui commence à être diffusé sur des radios jazz principalement, en France et à l'étranger, et qui est disponible directement sur notre site www.shelietabi.com si on souhaite commander le CD, sinon en téléchargement légal sur Itunes, amazon partout dans le monde.

-Si vous ne deviez garder qu'une chanson de l'album, ça serait laquelle?

"Family Dinner" parce que c'est la première que nous avons composé ensemble et qu'elle représente vraiment le mélange  unique Sheli et Abi

 

-Avez-vous une devise, une ligne de conduite ou de pensée?

Ce qui nous fait avancer, c'est la volonté d'être heureuses et nous sommes aujourd'hui comblées : Nous nous aimons depuis plusieurs années et avons construit une famille, nous partageons une passion commune, nous voyageons et avons la chance de pouvoir nous exprimer sur scène...Nous ne courons pas après l'argent ou la célébrité, nous avons déjà tout !

 

Vous êtes un couple et mamans d’un adorable petit, félicitation,   on lui souhaite une longue et heureuse vie au sein de sa famille
-Comment c’est passé votre coming-out et l’acceptation de votre entourage de votre homoparentalité ?

Nous avons la chance d'avoir des parents ouverts, qui acceptent très bien notre situation. Notre entourage nous connaît et nous prend comme nous sommes. Personne ne nous a jamais rejetées, peut-être parce que nous nous assumons pleinement et que nous sommes sûres de nos choix et de notre amour. Si ça nous semble naturel, alors ça le devient souvent pour les gens autour de nous. Mais c'est aussi parce que nous vivons à Paris, dans un milieu artistique, et donc plutôt Tolérant.


-Votre orientation sexuelle influe-t-elle sur votre vie professionnelle ? Si oui Comment?

Pas vraiment. Nous jouons parfois dans le milieu lesbien mais refusons d'y rester cantonnées. Ca ne nous définit pas en tant que musiciennes et même pas en tant que personnes!


-Vous êtes vu refusez des concerts ou vous êtes vous retrouver face à des portes fermé à cause de votre homosexualité ?

Pas pour l'instant...

 

-Vous avez un dernier petit mot à dire pour terminer cette interview?

En ce moment, nous n'avons qu'un mot à la bouche et c'est bien normal : Soren ! Alors nous allons lui dédier cette interview et lui dire que nous l'aimons plus que tout au monde !

 

www.shelietabi.com

 

  Par : LeXo Fanzine